VG, T’as rien ? Royal Cerise et Chocolat Noir 100% végétal

Il y a un an de cela, je reprenais mon blog… Reprendre ? Pourquoi reprendre, qu’y avait-il d’interrompu, d’inachevé ?

Deux ans plus tôt, avait germée en moi l’idée de créer un blog de cuisine biologique, un blog où je pourrais transmettre ma passion de la cuisine, le goût du bio, et surtout le plaisir d’utiliser des ingrédients délicieux, sains, et la plupart nouveaux et inconnus d’un consommateur lambda…

Ce petit blog avait cherché, avant sa mise en page, un petit nom qui sonne bien, un petit nom qui accroche et qui résumerait peut être la cuisinière que je suis…

Marie a bien trouvé la réponse réelle de la question que je vous ai posé il y a un mois : A votre avis, pourquoi ce blog porte ce nom? Et bien oui, Marie, tu me connais bien, à vrai dire, je n’en sais rien ou plutôt je ne sais plus vraiment… Ah Ah Ah… Je crois que je cherchai un terme culinaire, que je voulais rebondir sur l’idée d’une fille un peu farfelue, agitée du ciboulot qui tambouille, et je voulais jouer sur la consonance « champ / Chant »…  Lorsque j’étais petite, j’adorais voir le blé vaciller, poussé par le vent, les tournesols suivre le soleil, et les cueillettes dans le verger où l’on secoue, secoue les arbres jusqu’à ce qu’ils veuillent bien vous délivrer leurs délicieux fruits…

Cette tambouille cérébrale a fini par donner ce nom et le seul souvenir réel que j’en ai, c’est de m’être écrié « oh c’est chouette, c’est rigolo ça, je vais écrire « chant » au lieu de champ, comme ça, ce serait comme si les cerises chantaient un hymne agité comme la tambouille peut parfois avoir un rythme effréné en cuisine », et hop un coup de spatule sur une marmite, l’eau qui coule du robinet, la sauce qui clapote parce qu’elle est chaude, les courgettes qui grillent dans la poêle, la cocotte minute qui lance des psssshhhhh… J’aime les bruits de la cuisine, la cuisine ça s’écoute, ça se voit, ça se sent, ça se déguste… Quelle plus belle réussite artistique que la cuisine ? Celle qui touche vos cinq sens … Vous l’écoutez, vous la voyez, vous la sentez, vous la touchez et vous la goûtez… Chacun de vos sens la déguste à sa façon, magie de la cuisine…

Alors oui mes copines, Marie, Reinefeuille, vous aviez raison, j’aime le vent qui passe dans les branches des cerisiers et qui fait chanter toutes mes belles cerises car oui, les cerises ça chante, il faut juste prendre le temps de pouvoir les écouter (comprendre qu’il vous faut une extrême patience pour lire mes très looooongs articles)…

Je reprends mon fil… Mon blog était né, j’y avais publié deux recettes et puis, ma vie a changé, j’ai donné presque tout ce que j’avais et tout ce que j’étais à mon métier que j’aimais de manière démesuré… Deux ans… Et puis boum, ce boulot est parti comme il m’était tombé dessus, de la même manière brutale et inopiné… C’est dans des moments comme cela qu’on cherche le fil, et l’aiguille dans la botte de foin pour se remettre à coudre…

Et j’ai repris mon blog car mon envie de partager presque me rongeait, j’y pensais jour et nuit… Je créais des recettes sans cesse, je notais sur des dizaines de bout de papier des idées, je lisait cinquante blogs par jour, j’étais dingue dingue dingue…

Dans cette blogosphère quasi sans limites, j’ai découvert un monde qui m’interrogeait depuis un bon moment… Si j’étais peu consommatrice de viande, et que j’étais plutôt raisonnée sur mes choix culinaires, je m’approchais du végétarisme mais ne saisissait pas réellement l’intérêt et le choix du végétalisme… il faut dire que pour moi, cesser de manger du fromage était quasiment une hérésie…

Et à ce moment là, il y a eu PIGUT, il y a eu Végébon, il y a eu Plaisir Végétal, il y a aussi eu l’association végétarienne de France, et puis Brut Alimentation, Tout cru dans le bec, Veganwizz, VG Zone, tout ce beau monde qui m’ont appris qu’être végétalien c’était surtout être CONSCIENT, être respectueux, et que l’univers végétal n’avait pas de limites si ce n'était celle de notre imagination…

Pour mes lecteurs qui ne sauraient pas pourquoi on devient végétalien, voici un résumé d’idées qui pourraient vous en expliquer le choix :

. Pour respecter l’ensemble des êtres vivants, les animaux au même titre que les humains.

. Pour ne pas exploiter d’être vivant à des fins de plaisir humain

. Pour ne pas tuer d’être vivant  (à savoir que pour obtenir du lait d’un animal, il faut bien sûr tuer le nouveau né de cet animal)

. Pour respecter l’environnement (l’élevage intensif étant un danger et une pollution pour notre planète)

. Pour respecter son corps (le corps peut être en danger en cas de surdosage de matières grasses saturées telles que viande, poisson, œufs, produits laitiers mais aussi huile de palme, coco, arachide)

Pour ceux qui souhaiteraient avoir davantage de renseignements, je vous invite à cliquer sur les liens des blogs et de l’AVF.

Pour moi, le végétalisme a été une énorme révélation. En premier lieu, je l’ai pris comme un défi : Comment réaliser des desserts délicieux, des plats à couper le souffle sans tel ingrédient, tel ingrédient… Puis au fur et à mesure de mes recherches, je découvrais de nouveaux goûts, de nouvelles manières de consommer… Ma plus belle révélation se trouve être sur les desserts ! Peut être le savez-vous ? J’ai horreur des pâtisseries, je les trouve la plupart lourdes… Je n’aime pas la crème pâtissière, trop vanillée, trop gras… (rien à voir avec les calories, c’est mon ventre qui me harcèle de crampes au ventre et d’indigestion…) je n’aime pas le goût des génoises, je trouve ça étouffant, je n’aime pas les charlottes pour la même raison, les boudoirs en dehors du tiramisu trop peu pour moi, bref mes seules pâtisseries de rêve sont un éclair au café (tolérance maximale), un entremet, une tarte aux fruits sans crème juste du sucre… Maintenant je pourrais vous dire que j’aime les gros gâteaux à la crème végane youpi !! J’aime les cupcakes végans comme ceux de VeganFolies que je trouve trop chou à croquer, j’adore les tartes aux mûresavec une crème à l’amande type pâtissière trop bonne comme celles de l’andernier, j’aime les glaces véganes de noix de cajou, les petits gâteaux typeforêt noire de Tombouctou, les petits flans sans œufs, les petits moelleux auchoco gingembre top bon, les tartelettes crues hummmm… J’adore les desserts végans, c’est pour cette catégorie de plat que je craque le plus… C’est aussi pourquoi afin d’honorer mon amour des desserts végans et pour fêter dignement la fin de ce mois d’anniversaire du chant des cerises agitées, je vous offre le gâteau suprême à la cerise et au chocolat noir… Vous aurez le droit de l’appeler Royal choco cerise végan car il copie un peu l’idée d’un royal au chocolat.

Mais avant de vous délivrer cette délicieuse recette, il est temps de vous informer que les inscriptions du Concours Saveurs Durables sont ouvertes et que de nombreux participants sont attendus… Un an déjà… C’est avec émotion que je partage avec vous le lien de l’E-book du concours, recueil des recettes des participants et vainqueurs de ce concours dont je fais partie. N’hésitez pas à le télécharger, le partager, il se veut être une superbe petite bible de recettes jolies et élaborées pour des repas 100% végétal et délicieux !

En parlant d’E-Book, il est aussi temps de faire un grand houra, de crier bravo, félicitations à Mlle Pigut d’avoir réuni 25 supers bloggeuses dont je fais partie (et hop je gonfle mon égo au passage…) pour créer un chouette recueil de recettes véganes sous le thème « Vite Fait bien Fait » car il n’est pas évident lorsqu’on a envie de s’approprier la cuisine végane de savoir quoi faire et surtout en peu de temps, car notre rythme déjanté ne nous permet pas toujours de nous poser… Une centaine de pages pour un e-book téléchargeable gratuitement ! N’hésitez plus, c’est ici !!

Gâteau suprême à la cerise (Royal Choco-cerise) 100% végétal
Pour 8 à 10 personnes
Temps de préparation : 1h15 environ
Temps de repos : 12h minimum
Coût de la recette environ : 12€
 

Biscuit à l’amande

100g de farine de blé blanche T65

50g de crème de riz (fécule)

50g de poudre d’amande blanche

3CS d’huile de tournesol bio vierge extra

2 CS de purée d’amande (blanche ou complète)

3 CS de sirop d’agave

1 cc de de bicarbonate alimentaire (ou poudre à lever)

1 CS de graines de lin brun

1 pincée de sel

Praliné croustillant à l’amande

200g de chocolat pâtissier à 55%

1 belle cuillère à soupe de purée d’amande complète

5 cl de lait végétal de votre choix (soja, riz, avoine)

100g de corn flakes non sucrés(flakes de maïs complet ou nature)

Mousse Choco Cerise aux morceaux de cerises

400g de cerises entières fraiches

10cl d’Amaretto (ou de kirsh)

200g de chocolat noir à 70%

400g de tofu soyeux (de préférence de chez Taïfun)

2CS de purée de griottes ou autres cerises

2 cl de lait végétal de votre choix

En plus

Cacao amer en poudre

Cerises fraiches pour la décoration

1.  Dans un saladier mélanger la farine, la pincée de sel, le bicarbonate, la crème de riz et la poudre d’amande. Creuser un puit au centre de la préparation. Y verser la purée d’amande, l’huile de tournesol et le sirop d’agave. Incorporer à la spatule la farine en remuant et agrandissant un cercle jusqu’à ne plus pouvoir mélanger la préparation. Dans le bol d’un petit mixeur type mini hachoir, verser la cuillère à soupe de graines de lin. Recouvrir d’eau chaude puis mixer une minute jusqu’à l’obtention d’une préparation visqueuse et mucilage (ressemblant à du blanc d’œuf). Ajouter à la préparation et malaxer à la main jusqu’à l’obtention d’une boule de pâte. Rajouter si nécessaire de l’eau si le mélange est friable. Une fois la boule obtenue, étaler sur une plaque à l’aide d’un rond/carré à pâtisserie de diamètre 22cm environ. L’épaisseur de la pâte doit être de 2cm environ.

Faire cuire dans un four préchauffé à 140° pendant 40 minutes. Sortir le biscuit du four lorsqu’il est doré et légèrement croustillant.

2. Pendant le temps de cuisson du biscuit, dénoyauter les cerises, puis les faire tremper dans le kirsh ou l’amaretto selon votre choix (une trentaine de minutes environ)

3. Préparer la mousse choco cerise : Faire fondre le chocolat noir à 70% au bain marie ou sur feu très doux dans un peu de lait végétal. Dans un saladier à bords hauts, verser le chocolat fondu, le tofu soyeux, la purée de griotte et un quart des cerises trempées. Mixer le tout longuement à l’aide d’un mixeur plongeur, faire de longs mouvements de haut en bas. Ces mouvements permettront de créer des bulles d’air dans le chocolat pour obtenir une mousse aérée. Une fois la mousse mélangée, y ajouter les cerises entières bien égouttées (Vous faites ce que vous voulez de l’alcool restant…) et mélanger à la spatule.

4. Une fois le biscuit sorti et refroidi, préparer le praliné croustillant. Faire fondre le chocolat pâtissier avec la purée d’amande(55%) au bain marie ou sur feu doux dans 5cl de lait végétal. Attendre que le chocolat refroidisse mais pas complètement qu’il soit encore malléable pour y ajouter les corn flakes que vous aurez pris soin d’écraser grossièrement à la main préalablement. Étaler la couche croustillante sur le biscuit refroidi le plus homogène possible.

5. Mettre au congélateur 20 minutes que le croustillant durcisse bien puis verser la mousse au chocolat sur le dessus. Faire prendre le gâteau minimum 12h, 24h étant conseillées.

6. Servir décoré de cerises fraîches et de cacao amer.

Remarque : Ce gâteau est à consommer dans les 48h après refroidissement, les cerises fraîches ne se conservant que très peu de temps…

Nota des bio débutants :

Pour la crème de riz, la poudre d’amande, l’huile de tournesol et les sirops sucrant, se reporter à mon article précédent.

Bicarbonate alimentaire : Le bicarbonate alimentaire est une levure naturelle qui remplacera votre levure chimique qui comme son nom l'indique est chimique... et entre vous et moi, la chimie et le corps humain, ça n'a pas toujours fait bon ménage. Aussi, le bicarbonate utilise le même procédé que la levure chimique, elle dégage des bulles d'air à la cuisson permettant la levée des préparations. Attention tout de même, le bicarbonate se dose légèrement différemment. Si un abus de levure chimique peut s'avérer discret, un abus de bicarbonate fera flancher le goût de vos préparations, son goût est acide et salé à fois et on préfèrerait éviter de le sentir... En ce qui concerne les préparations sans œuf, ajouter du vinaigre de cidre ou du jus de citron à raison d'une cuillère à café (qui ne se sentiront pas car en trop petites quantités) fera tout autant lever le gâteau, il s'agit d'une réaction chimique entre l'acidité et le bicarbonate. Enfin pour ceux qui se demandent parfois où trouver le bicarbonate alimentaire, sachez que vous pourrez le trouver au rayon sel de n'importe quel supermarché, en magasin bio, ou en droguerie. Son prix est ridicule et vous fera vite renoncer à votre poudre à lever habituelle (surtout si vous la prenez bio, le coût n'est pas le même alors qu’elle contient ce même bicarbonate et de la fécule ou gomme de guar). De plus, le bicarbonate a l'avantage de favoriser la digestion et de résoudre les ballonnements, on s'en sert pour blanchir les légumes et leur permettre de conserver leurs nutriments lors de la cuisson à la vapeur, mais aussi pour bien d'autres tâches... On le classe dans les produits miracles tels que citron et vinaigre blanc.

Lin brun : Le lin émulsionné est très utilisé en cuisine végétal. Outre des propriétés nutritionnelles très intéressante, particulièrement reconnues en oméga (clic  clic sur Passeport Santé), l’émulsion de lin présente le même aspect que le blanc d’œuf. Sa texture mucilage lui permet de tenir les biscuits sans qu’ils ne soient friables. Autre remarque quant au lin, vous êtes nombreux à le consommer d’un point de vue santé, mais savez vous que si vous ne le broyez pas, il ne vous apporte rien ? il ressort de votre corps comme il y est entré intact ! Pensez y ! Pensez aussi à l’huile de lin à mettre dans vos salades !

Kirsh ou amaretto ? : Dans ce gâteau libre à vous de choisir, vous voulez sentir fort la cerise et le goût d’alcool ne vous gêne pas réellement, usez du kirsh ! Vous êtes un peu frileux, choisissez la douceur de l’amaretto qui est une liqueur d’amande italienne. Choisissez ces alcools de préférence de qualité car même certains alcools contiennent des traces animales (blancs d’œufs notamment).

Tofu soyeux : Il s'agit d'un tofu (lait de soja fermenté à l'aide de nigari, sel coagulant) à l'aspect crémeux tel un flan. Son goût est un peu plus âpre que son voisin, le tofu ferme. En préparation froide, il est intéressant pour la texture crémeuse et douce qu'il apporte, ainsi il sublime de nombreuses tartinades. De plus, il permet d'allonger mayonnaises, guacamole etc... en les allégeant (moins de calories). Comme toute préparation de soja, il est très riche en protéines et est un atout conséquent d'un plat végétarien équilibré. Le tofu soyeux peut aussi être fouetté avec du chocolat fondu puis reposé en frigo pour donner des mousses au chocolat 100% végétal comme ici ou cuit pour remplacer les oeufs dans les gâteaux et les appareils à quiches. Les deux marques les plus communes sont Soy et Taïfun, sans hésiter Taïfun, son goût est très doux et neutre et il pourra n’être assaisonné que d’épices, telles vanille ou cannelle, ce qui n’est pas du tout le cas du Soy qui est âpre.