Je suis presque en retard, j’utilise ces quelques derniers
jours du mois de janvier pour amener moi aussi mon petit lot de bons
vœux !
Lorsque tout le monde était prêt dans les starting bloc,
avait réfléchi au contenu, à la manière, à la petite photo et pour les
blogueuses culinaires la recette… Moi j’en étais plus à me dire :
Très bien, une nouvelle année s’entame ! Et surtout
Janvier s’entame…
Ce mois que je n’affectionne pas vraiment pour la pression
intérieure que je suis capable de m’imposer avec un lot d’objectifs, de
projets, de résolutions et je ne sais quoi encore. C’est un mois qui me rend
traditionnellement morose. Sauf que cette année, justement, je ne suis plus
dans cet état d’esprit, celui qui annonçait que j’allais encore courir dans
tous les sens, que je ne prendrai même plus le temps de respirer, et tout
simplement de vivre, ressentir, laisser venir la vie à moi.
On est nombreux, nombreuses à avoir cette envie au fond de
ralentir, de se poser un instant et de faire un tour sur nous-mêmes pour
constater toute la route que l’on a parcourue, de se rappeler avec émotion les
meilleurs comme les pires de nos moments qui nous ont construit. On a aussi
envie de rêver, de construire « autre chose » mais à force de remplir
nos vies, l’autre chose reste toujours aussi loin de nous, créant une
frustration sans fin et un découragement quand ce n’est pas carrément une
mésestime de soi « je n’arrive à rien, je suis trop nulle, ça fait 4 ans
que je dis que je vais faire ça… »
Sauf qu’on ne sait pas toujours comment s’y prendre avec nos
petits cerveaux qui pensent trop, qui veulent monter un tas de projets (tu te
rappelles ? Le projetivorisme… j’en parlais là !) et puis notre super
pouvoir à papillonner et à multiplier nos engagements (qu’on risque de ne pas
tenir, de regretter, qui nous feront probablement stresser de trop et nous sentir ensuite insatisfaits d'un projet pas assez abouti).
Depuis un petit moment, on entend pas mal parler de
minimalisme, de désencombrer que ce soit les corps, les esprits, les espaces,
de s’alléger en quelque sorte ! Et ça au fond de moi, c’est ce que j’ai
toujours voulu pour moi sauf que je trouvais que dans mon esprit, mes envies
étaient un peu opposées les unes aux autres !
Comment fait-on lorsqu’on
veut des journées allégées où on prend du temps pour soi, pour ses projets, ses
loisirs, ses échanges sociaux et à la fois pour tenir une entreprise, monter
des ateliers de cuisine, écrire, mettre en place un planning d’animation ?
Tout d’abord, on s’en demande moins ! On apprend à se
connaître, et on accepte seulement ce qu’une journée de 24h peut contenir avec un
sommeil reposé et des repas calmes à table ! Cela veut dire oui qu’il faut
admettre que certains projets n’appartiennent pas à ce présent actuel, qu’ils
viendront peut-être plus tard, que d’autres ne sont pas indispensables, ou
qu’ils ne nous nourrissent pas assez, qu’on ne les fait même pas pour nous donc
ceux là peuvent être oubliés.
2017, c’est pour moi le début et la mise en place de cette
réflexion dans ma vie ! Aller vers la sobriété, et continuer tout ce qui
m’a toujours tenu à cœur ! Je ne sais pas vous mais pour moi, 2016 a été
une année particulièrement éprouvante au niveau physique mais surtout au niveau
psychologique… Lorsqu’on a le sentiment que tout nous échappe, que tout
s’effondre autour de nous, lorsqu’on sent que le burn-out ou la dépression nous
guette, que l’on vit ces tourments profonds, le moment qui suit, celui où on se
relève n’en est que plus constructif pour nous-même !
Il permet de poser calmement ce qu’on ne veut plus, ce à
quoi on aspire, et surtout quels sont nos fondements, ceux qui nous permettent
d’aller bien, cette espèce de routine bien-être qui nous fait nous sentir
heureux, apaisés… ça peut être notre heure de yoga hebdomadaire, prendre le
temps de se cuisiner de bons petits plats, dormir au moins 7h par nuit, écouter
de la musique, méditer ou que sais-je encore ! La liste est longue et peut
évoluer !
Pour me préparer à 2017, j’ai tout d’abord voulu faire un
bilan avec le sourire de 2016 ! J’y ai inscrit mes accomplissements
personnels (avoir remis en place mes ateliers culinaires par exemple), mes plus
beaux souvenirs, mes apprentissages (apprendre à dire Non par exemple), mes
fiertés, mes faits marquants et nourrissants, mes difficultés vécues, mes
priorités à venir, mes premières fois (recevoir un soin de reiki, débuter le vinyasa yoga en complément du sivananda déjà pratiqué), mes
rêves de voyage et mes mots préférés… et j’ai fait un petit résumé de ce que je
voulais commencer en 2017, continuer et arrêter… Commencer la méditation,
arrêter de m’en demander trop et continuer de rêver entre autre…
(Pour ceux qui ont envie de faire ce genre de petits
exercices, je vous recommande fortement le blog "Apprendre à éduquer" très inspirant avec pas mal d'outils de développement personnel, et donc entre autre cet article là)
J’ai aussi écrit une « hiérarchie des priorités
personnelles et professionnelles ». L’idée que j’avais était de me poser
la question « aujourd’hui, dans ma vie personnelle, qu’est ce qui est
important pour que j’aille bien auquel je veux consacrer du temps ? Prendre
soin de ma famille ? Prendre du temps pour mon couple ? Me former à
des techniques de communication bienveillante ? Méditer ? Prendre du
temps pour une alimentation positive ? » Et de la même manière pour
mes projets professionnels « Dans mon travail actuel, qu’est ce qui est
important pour moi ? Qu’est ce que je veux continuer ou mettre en place
pour m’y sentir bien ? Si je ressens des tensions sur ce sujet, quelle
solution pourrais-je apporter ? Quelle nouveauté pourrait me faire
avancer ? » . Si vous aussi, vous vous amusez à cet exercice, la
liste n’a pas besoin d’être longue, et il n’est pas nécessaire de réfléchir
trop longtemps, ce sont les premières choses qui vous viennent à l’esprit.
Ces deux écrits produits, je les consulte régulièrement pour ne pas
oublier le chemin parcouru, ce qui me permet d’être bienveillante avec
moi-même, et pour ne pas perdre de vue mes priorités fondamentales… ça permet
de me dire « J’ai oublié ça, je dois me recentrer car ce projet me tient à
cœur, je dois y consacrer un peu de temps chaque mois. » ou au contraire « Je
suis fière de moi, je n’oublie pas que l’essentiel pour moi reste ça et je m’en
occupe comme un jardinier prendrait soin d’arroser régulièrement sa
plante. »
J’ai consigné ces pensées, ces écrits dans mon bullet journal (si vous avez échappé à cet ovni et vous demandez ce que peut bien être
cet outil fabuleux qui m’a permis de voir et réaliser tout ce que je faisais dans mes
journées et a développé ma gratitude envers moi-même, je vous invite à
consulter cette marrante vidéo de Solange te parle) pour les garder à portée de
moi !
Que ce soit le bullet journal qui m’a permis d’organiser le
« bordel » (désolée je n’ai pas d’autres mots) de mes pensées, de
canaliser mon énergie et de retrouver des rituels quotidiens de mieux être et
de motivation, ou ces petites listes que je viens de vous évoquer, j’ai
vraiment grandi en positive attitude, et développé ce sentiment de réussir ce
que j’entreprenais et d’être fière de moi et d’abandonner petit à petit ce
trop plein d’exigences que je m’imposais…
Le fameux adage que j’adopte désormais aujourd’hui
« chaque chose en son temps » m’amène à nos fameux vœux 2017 un peu tardifs... (on m’a
toujours dit qu’on avait jusqu’au 31 janvier n’est ce pas ?)
Je souhaite :
* Que cette année vous porte avec douceur, bienveillance et
gratitude
* Que la créativité, la passion, l’originalité, pimentent les
plus beaux de vos moments
* Que l’amitié, le rire, l’amour fassent pétiller vos yeux
souvent, très souvent !
* Que le calme, la plénitude, la tendresse vous accompagnent au quotidien
* Que la santé se fasse dans votre assiette et s’installe
durablement dans votre vie !
Belle Année 2017 !
Enfin, je suis une bloggueuse culinaire n’est ce pas ?
Je ne vous abandonnerai pas sans une jolie recette de début d’année ! Au
fur et à mesure des articles d’épiphanie et années, vous savez que je ne
cuisine pas le beurre ou les produits au lait de vache. Je suis une grande
amoureuse de la frangipane et de la crème d’amande pourtant ! Sur
l’inspiration des carrés amande que j’adorais tant enfant, j’ai créé cette
tarte frangipane citron. Elle est fortement citronnée au citron beldi (petit
citron qu’on a tendance à confonde avec la bergamote – un article de Linda enparle très bien ici) et est par ailleurs très peu sucrée. Si vous êtes des
adeptes de sucre, je vous conseille d’ajouter 2 à 3CS de sucre de fleur de coco
(pour rester à IG bas) ou de sucre blond à la garniture.
Cette tarte est à IG BAS et sans gluten, de quoi se être
gourmand sans autre conséquence que le plaisir !
TARTE FRANGIPANE-CITRON à IG BAS / SANS GLUTEN
Pour une tarte 8-10 parts (Cercle à pâtisser 24cm)
Préparation 35 minutes – Temps de cuisson 35 minutes
Végétarien – Sans Gluten – Sans Lactose – IG Bas
Ingrédients :
Pâte à tarte sucrée sans gluten : 60g de farine de riz
complet / 60g de farine de lupin / 60g de poudre d’amande fine /
75g de
margarine bio / 1oeuf / 3CS de sirop d’agave
Frangipane au citron : 200g de poudre d’amande fraîche
et grossièrement mixée / zeste de 2 citrons simples ou beldi /
8cl de jus de
citron / 2 œufs / 10cl de sirop d’agave / 100g de margarine bio non hydrogénée
1. Préparer la pâte sans gluten : Dans un saladier,
mélanger les farines et le zeste de citron. Ajouter la margarine bio. Sabler le
mélange du bout des doigts. Ajouter l’œuf et le sirop d’agave, et bien mélanger
en amalgamant la pâte pour former une boule que vous pouvez assouplir et pétrir
légèrement.
2. Étaler la pâte : Sur une feuille de cuisson, déposer
la boule de pâte, l’aplatir légèrement puis poser une seconde feuille de
cuisson et étaler au rouleau à pâtisserie (on utilise souvent ce procédé, ou
avec du film alimentaire car les pâtes sans gluten sont très fragiles et
cassantes. L’épaisseur de la pâte doit être de 3-4 mm. Déposer le cercle à
pâtisserie et appuyer fermement pour sectionner la pâte. Enlever les chutes
puis presser la pâte à l’intérieur du cercle pour adhérer le long des parois et
ne pas laisser de « vide » entre le cercle et la pâte. Pour ceux qui
n’auraient pas de cercle, utilisez un moule à tarte ou à manquer ! En vous
servant du diamètre du moule, découper proprement au couteau un fond de tarte
puis garder le papier cuisson du dessous pour le transporter et le mettre au
fond de votre moule (qui vous sera indispensable pour démouler proprement.
3. Préparer la frangipane : Mélanger la poudre d’amande
avec les zestes et la margarine. Sabler avec vos mains si cela vous semble plus
simple qu’avec une cuillère. Ajouter les œufs, bien mélanger, puis le sirop
d’agave et le jus de citron. Bien mélanger pour obtenir un mélange homogène.
Répartir le mélange sur le fond de tarte. Vous pouvez saupoudrer le dessus d'amandes effilées.
4. Cuisson : à 190° pendant 35 minutes à chaleur tournante de
préférence. Lorsque le dessus est bien doré, la tarte est cuite. Laisser refroidir ou manger tiède selon préférence.
Ps : Vous pouvez bien entendu mettre une fève dans
votre tarte ! La frangipane n’est pas très épaisse et pour moi c’est la
hauteur parfaite par rapport à la tenue de la tarte ! Rien ne vous empêche
toutefois si vous le souhaitez, de doubler les proportions de la frangipane pour obtenir une
tarte plus généreuse !
NOTA DES BIO DÉBUTANTS :
Prélever un zeste : Le zeste d’un agrume est le dessus
de sa peau colorée. Il n’atteint jamais le blanc un peu amer qui se trouve en
dessous. Pour prélever un zeste, vous pouvez au choix utiliser un zesteur, une
râpe classique (ce que je fais le plus souvent) ou une râpe micro-plane fine et
très plate qui permet de « saupoudrer » le zeste. Le zesteur vous
permettra de prélever le zeste dans sa longueur tandis que les râpes donneront
un concentré de parfum en poudre.
Obtenir une poudre d’amande : Lorsque l’on voit le prix
des poudres d’amandes (autour de 29€ le kilo en bio) et que l’on sait que sa
saveur s’altère avec le temps ou le contact de l’air, mieux vaut privilégier
des poudres d’amandes faites maison fraîchement et conservés peu de temps en boite hermétique. Vous pouvez les réaliser à partir
d’amandes dites complètes (avec leur peau brune) ou à partir d’amandes émondées
(blanches). Pour obtenir une poudre avec des gros grains et de gros morceaux
qui seront croquants sous la dents (ce que moi j’adore), privilégiez
l’utilisation d’un gros robot mixeur qui ne pourra guère avec sa grosse lame
mixer fin. Pour une poudre fine, il vous faudra un mini-mixeur ou mieux un bon
blender ! Veillez à ne jamais mixer trop longtemps (max 30 secondes) car
au contact d’un moteur qui chauffe, les amandes risquent de rendre leurs huiles
et leurs propriétés minérales s’en verraient dégradées. Avec de bons blenders
(notamment le vitamix) on peut réaliser des purées d’oléagineux en mixant
longuement et puissamment sans surchauffe.
Farine de riz complète et Indice Glycémique : La
farine de riz complète est une farine naturellement sans gluten extraite donc
du riz. En pâtisserie, elle est assez fantastique car elle se tient bien et permet de cuisiner des gâteaux bien moelleux et aérés ! Elle
est une touche à tout de la cuisine sans gluten pour sa texture, son goût assez neutre et sa bonne tenue. Toutefois son
grand défaut réside dans un indice glycémique qu’elle a élevé. C’est pour
cette raison que je l’utilise en petite quantité, associée à d’autres farines à
indice glycémique très faible, de telle sorte à abaisser la charge glycémique
(plus déterminante que l’IG en lui-même)
Farine de Lupin : Le lupin est une légumineuse qu’on
connait sous forme de grosses graines jaunes saumurées ou grillées à sec pour
l’apéritif. La farine extraite d’une variété de lupin propre à cet usage, est
une farine très fine d’une jolie couleur dorée. Elle a été longtemps utilisée
dans l’industrie agroalimentaire pour la coloration « jaune » et le
côté liant-fondant qu’elle donnait en remplacement des œufs. On peut l’utiliser
dans un mélange de plusieurs farines, rarement seule car elle ne permettrait
aucune tenue et donnerait des préparations très friables
Amandes et calories : On entend encore trop ce
discrédit sur les fruits secs (amandes, noix, noisettes) en disant qu’ils font
« grossir ». Je considère ces propos comme un raccourci
d’information. Il est vrai qu’un lait d’amande sera plus calorique qu’un lait
de vache. Or, les apports nutritionnels sont incomparables ! Et il est
étrange pour moi de comparer un acide gras saturé avec un acide gras insaturé
sachant que ce dernier peut être consommé de manière quotidienne et régulière
sans risque sur la santé, au contraire, ce qui n’est pas le cas du
premier ! Si l’on devait surveiller les calories, comme je m’amuse à le
répéter souvent, ce serait uniquement pour être sûrs d’en avoir suffisamment
consommé et avec quel équilibre ! Un rappel : les régimes hypocaloriques
ont pour résultat une fonte musculaire, un affaiblissement général de
l’organisme allant jusqu’à l’asthénie, la déminéralisation etc etc… Mangez des
fruits secs pour vos encas, dans vos salades, ne vous limitez pas. Portez plus
d’attention à vos cuissons dans l’huile, aux margarines (surtout les
hydrogénées), aux acides gras saturés à consommer en quantité raisonnable
(fromages, viandes, poissons gras, beurre de cacao, de coco, huile d’arachide,
de palme, de copprah)
Pâtes à tartes sans gluten : Pour obtenir une pâte à
tarte sans gluten qui ne soit pas trop cassante et surtout sur laquelle vous ne
vous casserez pas une dent, évitez d’utiliser de l’eau pour amalgamer ! Ne
pas en utiliser du tout est de loin la meilleure option ! L’utilisation
d’un œuf permet du liant et du moelleux. Pour des versions végétaliennes, vous
pourrez remplacer par des crèmes végétales, du tofu soyeux ou encore des
graines de lin/chia mixées avec de l’eau ou du lait végétal pour obtenir un
mélange mucilage proche du blanc d’œuf ! Comme il est parfois difficile
d’étaler les pâtes sans gluten, n’hésitez pas à étaler entre deux feuilles de
papier cuisson ! N’hésitez pas non plus à étaler à même le moule, façon
pâte à modeler. Vous pouvez également déjà mettre un fond étaler puis faire des
bandes pour les bords que vous souderez en pressant les bords ensemble. Le sans
gluten demande un peu d’expérience mais on peut avoir de très jolis résultats
avec un petit peu de patience.
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